Eoliennes

Pour faire suite à une contribution de Fed, relative au sujet des antennes GSM (Lambermont) et du Nimby, où il lance le débat sur les éoliennes, j’ouvre un sujet sur ce thème.
En effet, Fed cite l’exemple de la problématique des éoliennes à la côte belch’.
Mais nous avons quelques exemples plus près de chez nous.
Il y a peu, on a vu sur Télévesdre, les réactions de riverains à un projet de parc d’éoliennes sur les hauteurs de Stavelot. On a eu droit, dans ce reportage, à l’argumentation des riverains, essentiellement basée sur les problèmes d’environnement visuel. L’argumentation de la personne à la base de ce projet s’est par contre montrée bien équilibrée. Il est apparu que le projet est, d’un point de vue environnemental (y compris dans le domaine de l’environnement visuel), bien étudié et novateur.
D’autre part, si l’on se dirige vers l’est de Verviers, on traverse Sourbrodt, on se dirige sur Elsenborn, et on voit, à l’horizon, les 3 éoliennes de Wirtzfeld, ensuite on poursuit vers Bütgenbach et Bullange, on passe la frontière à Losheim, et on se dirige – par exemple – vers Stadtkyll. Dans ces régions vertes et peu peuplées de l’Eifel, on ne voit que des éoliennes. Partout.
Or, on est en plein Eifel, région où la nature, le calme et la beauté sont mis en exergue par nos voisins-germains. Par exemple, sur le sommet du volcan Goldberg à Ormont, à un jet de pierre de la frontière belge, on peut voir plusieurs grandes éoliennes.
J’ai connu ces régions il y a une vingtaine d’années, et quand j’y retourne aujourd’hui, je suis frappé par le contraste. A l’époque, il n’y avait pas d’éoliennes.
Alors, que s’est-il passé ? Pourquoi chez eux et pas chez nous ?
Il est certain que notre Wallonie était plus belle et plus verte au temps des Gaulois, mais on a développé des industries, on a construit des routes, des autoroutes, de ponts, des voies de chemin de fer, des lignes électriques, des pylônes, et j’en passe.
A ce jour, on sait le mal causé par les énergies fossiles, le risque (reconnaissons-le de mieux en mieux maîtrisé) du nucléaire et la problématique des déchets du nucléaire. On se tourne vers les énergies renouvelables et non polluantes.
Dans certains pays, on est plus rapide pour accepter ce changement que dans d’autres. Or, pour revenir à mon exemple de l’Est, l’environnement, les paysages, etc… des parties belge et allemande de l’Eifel sont comparables. Si les voisins-germains avaient sorti la même argumentation que les riverains de Stavelot, que dire ?..
Si je me souviens bien également, à une époque, il y avait un projet de parc d’éoliennes à Elsenborn, et il me semble, mais je ne m’en souviens plus très bien, que les Ecolos n’étaient pas les derniers à critiquer ce projet…
Qu’en pensez-vous ?

Personnellement, je pense qu'on a plus le choix. Il faut réduire les émissions de CO2.

Pour cela, on a pas plus de choix non plus. Soit on se tourne vers le nucléaire, soit on utilise les forces naturelles de la nature comme le vent, l'eau, la terre et le soleil.

Pour ce qui est du vent, les éoliennes sont les seuls appareils capables de le convertir en électricité. Bien entendu, il faut beaucoup de ces éoliennes pour pouvoir remplacer un seul réacteur nucléaire et ces éoliennes, il faut bien les mettre quelque part si nous voulons avoir assez d'électricité que pour pouvoir se connecter au forum de "Best of Verviers".

Pour ce qui est de l'eau, cette option est sans doute sous-exploitée en europe (contrairement au Canada, par exemple). Ici, nous avons plusieurs possibilités :
1- Des barrages sur les fleuves et les rivières qui utilisent la force de l'écoulement de l'eau (donc indirectement la force de gravité de la Terre) pour faire tourner des alternateurs.
2- Des moulins qui pourraient produire de l'électricité de la même manière que leurs ancètres faisaient de la farine.
3- des hélices sous-marines qui utiliseraient les courants marins ou le flux et le reflux des marées comme les éoliennes utilisent le vent.
4- Les stations marée-motrices comme celui de la Rance qui sont de véritables barrages à marée.
5- Les moulins à marée, qui existaient déjà au moyen-âge, et qui utilisent le courant des marée comme des moulins à eau utilisent le courant d'une rivière.


En ce qui concerne la terre, les principes géothermiques existent pour remplacer le chauffage traditionnel au gaz ou au mazout. On pourrait sans doute utiliser ce principe pour fabriquer de l'électricité dans les régions volcaniques (en utilisant la chaleur de la lave comme élément chauffant). Ce procédé est aussi largement sous-exploité.

Et bien entendu il y a aussi le soleil ! Si chaque maison de Belgique était recouverte de cellules photovoltaïques plutôt que d'ardoises ou de tuiles, on pourrait déjà fabriquer pas mal d'énergie verte ! Ici aussi, on ne rencontre pas beaucoup de réalisations de ce type ... malheureusement.

Pour les éoliennes, je suis allé le weekend passé du coté de Roberville et j'ai vu sur plusieurs maisons des éoliennes fixées à la façade de plusieurs maisons. Il est très clair que le problème des éoliennes, comme le problème écologiste de manière générale est un problème qui met l'accent sur le manque de volonté politique. Pour faire changer les choses, il faut etre volontaire, quitte à etre impopulaire! Voyez Paris! Ils sont en train de prendre de l'espace de voirie aux voitures pour le donner aux transports en commun et aux vélos. Ca gueule? Oui, ca gueule! Mais c'est nettement plus volontaire que ce que l'on fait en Belgique. Et à bien y regarder, ça gueule 10 jours et après, tout le monde se met au pas et s'adapte. Ici, on laisse des possibilités, on incite, on sensibilise, mais jamais on oblige! Il faut obliger, contraindre, rendre inéluctable!

Pour les panneaux solaires, je suis pour le moment encore un peu indécis. C'est vrai que l'énergie solaire constitue une manne d'électricité colossale. Mais la durée de vie de panneaux solaires est de +/- 10 ans ... Or, en quels matériaux sont faits ces panneaux? Sont-ils entièrement recyclables? Sont-ils renouvelables? Le cout énergétique de leur recyclage ne sera-t-il pas plus gros que le bénéfice tiré?

Le recyclage des panneaux solaires me fait penser aux ampoules écologiques. Il s'agit de ces ampoules longue durée ( = tubes fluoresents en forme d'ampoule) qui remplacent de plus en plus les ampoules à incandescence au tungstène.
Ces ampoules écologiques contiennent du mercure (gaz d'allumage)

Pour info


Promenade guidée « L'éolienne de Bronromme »
Départ :le 2 septembre 13h30 devant l'Eglise de Haute Desnié
Info : MA Delvaux 087/22.94.85

En écho aux éternelles obsessions atomiques des autorités, peu à peu s'engage avec détermination vers une solarisation massive de ses aprovissionnements énergétiques.
Outre les nombreux projets qui n'aboutiront qu'à long terme, d'autres sont en phase finale et prêts à construire.
Des éoliennes à la côte belge ou ailleurs existent et restent pour le futur, un projet exemplaire non polluant, à plusieurs titres d'ailleurs!
On se rencontrera le 2 septembre à 13h30'

Fed a écrit:

Mais la durée de vie de panneaux solaires est de +/- 10 ans ...

Non, la durée de vie d'une cellule photovoltaïque est à présent de 30 à 40 ans suivant la qualité du matériel utilisé. Les garanties sont à présent de 25 ans en moyenne.

Fed a écrit:

Or, en quels matériaux sont faits ces panneaux?

Une cellule photovoltaïque est en fait une superposition de trois types de Silicium (type n, type p, type p+), le tout protégé par une surface en verre anti-réflection.

On a donc du verre, du silicium, un peu de cuivre et les matériaux utiles pour sa fixation. Pincipalement, c'est donc du silicium (verre + semiconducteurs n, p, p+) ... donc, du sable ! En principe, cela ne doit pas poser de problème au recyclage.

Fed a écrit:

Le cout énergétique de leur recyclage ne sera-t-il pas plus gros que le bénéfice tiré?

Il y a le coût énergétique du recyclage, mais aussi le coût énergétique de fabrication !

Pour le recyclage, le coût est faible puisque c'est essentiellement du silicium, du verre.

Par contre, il n'en est pas de même pour la fabrication. Le silicium doit être enrichi en éléments dopants et pour ce faire, il doit-être chauffé dans un four spécial et ensuite il doit être purifié chimiquement.

On estime que le coût énergétique de la fabrication d'une cellule est de deux à trois années de fonctionnement (suivant le type d'ensoleillement).

Donc, toutes les années qui restent sont, du point de vue énergétique, du bénéfice pur !

Reste le coût des cellules, des équipements annexes (onduleurs) et du placement. Cependant, avec les aides publiques, on devrait revenir à un prix équivalent à celui d'une nouvelle toiture.

Par exemple, si on a un taux d'ensoleillement moyen de 1400 KWh/KWc/an, on reste largement bénéficiaire jusqu'à un investissement de 1500 EUR/KWc. On est déficitaire seulement à partir de 3000 EUR/KWc. (Calcul effectués sur un taux d'actualisation de 4%, un coût de maintenance de 1% et une période d'observation de 20 ans).

Citation :

Par exemple, si on a un taux d'ensoleillement moyen de 1400 KWh/KWc/an, on reste largement bénéficiaire jusqu'à un investissement de 1500 EUR/KWc. On est déficitaire seulement à partir de 3000 EUR/KWc. (Calcul effectués sur un taux d'actualisation de 4%, un coût de maintenance de 1% et une période d'observation de 20 ans).

Je sais pas pourquoi, mais j'ai un de ces mal de tête tout à coup...

Si tu veux soigner ton mal de tête, essaie de calculer - à des fins de comparaison - sur des taux d'actualisation respectivement de 3 et 5%, des coûts de maintenance de 0,75 et 1,25 %et des périodes d'observation respectivement de 15 et 25 ans.
Tu portes les résultats dans des tableaux, tu les compares, tu croises les données, et - pouf - ta migraine disparaitra.

Ceci dit, plus sérieusement, je reçois dans ma boîte aux lettre la revue "Nature et Privillège" et , dans l'agenda, le rendez-vous de la promenade guidée de Marie-Anne Delvaux est fixé devant l'église de Theux, et non de Haute-Desnié, comme signalé dans un message ci-dessus. Les ceusses qui souhaitent participer devraient se renseigner sur le lieu exact du RV.

Citation :

Tu portes les résultats dans des tableaux, tu les compares, tu croises les données, et - pouf - ta migraine disparaitra.

Et pouf... et pouf... ET POUF, j'ai dit !!!

Ben non, ça ne marche pas... Tu n'aurais pas une autre recette, cher dédé ? Mais sans alcool, hein, car j'ai un mal de tête terrible...