Sus aux graffitis... qui n'ont rien d'artistique

La galerie Adue propose les réalisations de deux jeunes artistes verviétois : grafitis et toiles.

Rien à redire !

Mais lorsque des séries de graffitis qui de plus n'ont rien d'artistique abîment façades et portes de nos habitations, je suis à chaque fois offusqué.

C'est de nouveau le cas actuellement à Verviers dans le quartier des Hougnes et rue Bidaut pour ceux que j'ai vus.

Il y a quelques mois, deux jeunes garçons sans problèmes, certainement quelques peu oisifs durant un congé scolaire se sont fait attraper alors qu'ils "taguaient" un mur dans une école du centre ville.
La police alertée les arrêta. Ils avaient à leur tableau de chasse plusieurs dizaines de graffitis.
Les parents ont dû payer des sommes extrêmement importantes.

On m'a cité des prix environnants les 1000 euros par façade. Prix demandés par des sociétés de nettoyage. Après, ils faut encore repeindre !

Une séance d'information s'adressant aux ados de nos écoles me semblerait une initiative intéressante à faire dès la rentrée scolaire par des services de police par exemple. D'autres initiatives avec encadrement des jeunes pour mettre sur pied des projets et réalisations de surfaces à "taguer" doivent être poursuivies et encouragées.

Je suis entièrement d'accord avec vous! J'étais encore à Bruxelles dimanche et à 2 pas de la Grand'Place, certains commerces baissent un volet lorsqu'ils sont fermés. Ces volets sont tagués dans leur intégralité. Y'a pas à dire ... C'est moche! Ce problème est le meme dans de nombreuses villes.

Les services de police sont de plus en plus efficaces grace à des banques de données de signatures de tagueurs grace auxquelles ils les identifient rapidement.

Par contre, je crois que cela fait suffisamment de temps que l'on fait de la prévention et que cela ne sert pas à grand-chose. J'aurai meme tendance à dire "que du contraire"! L'adolescence (pour autant que l'on parte du principe que le tag est souvent commis par des ados) est un age où le jeune "se pose en s'opposant" ... Il s'affirme, il se crée, en cherchant la confrontation. Une des manières de s'opposer est de jouer avec les interdits. Insister sur le statut d'interdit du tag et en faire un thème de prévention, n'est-ce pas donner l'invitation à l'ado de braver cet interdit?

Par contre, laisser le jeune faire son propre chemin par essai-erreur et sanctionner, parfois durement, ce qui est sanctionnable me semble une meilleure approche pour le tag.

Ici (New Jersey...) deux jeunes idiots désoeuvrés ont saccagé un musée à ciel ouvert d'iris. Il s'agit de rhyzomes très anciens dont on peut retracer la généalogie sur plusieurs centaines d'années. Chaque année au mois de mai-juin, ce petit parc est rempli de peintres, photographes, artistes et simples amateurs de beauté, c'est splendide.

Les deux idiots ont déraciné les plantes, et ont trouvé super amusant de déplacer les plaques avec les noms et origines. Il s'agit de deux garçons de "bonne famille", sans soucis d'argent, juste blasés.

On les a forcés à travailler dans ce parc, replanter, re-cataloguer. Ils ont compris la sottise de ce qu'ils avaient fait (en tout cas un des deux a ensuite écrit une lettre ouverte dans le journal local pour s'excuser!). Moi, il me semble que si les tagueurs doivent nettoyer leurs "oeuvres de désoeuvrés", ils en seraient vite dégoûtés, de cet art des rues! Non?